• December 2020
  • François Guillot
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  • Relations publiques

Le changement de logiciel (ou sa mise à jour, c’est selon) concerne aussi, bien évidemment, les relations médias. Car les liens entre digital et RP sont nombreux, et les changements de pratiques reposent sur des chantiers très concrets.

En amont, on citera la connaissance de l’usage de Twitter par les journalistes : l’enjeu ici étant de ne pas se contenter de les suivre, mais bien d’intégrer Twitter dans ses réflexes quotidiens pour en tirer des insights en matière d’attentes ou de modes de fonctionnement des journalistes et des médias.

Digitaliser les RP au meilleur niveau

Cela peut se faire sans publier (ne perdons pas de vue que la majorité des utilisateurs de Twitter ne font que regarder ce qui s’y passe : ils sont dans les gradins, pas dans l’arène, et il n’y a pas de mal à ça), mais c’est encore mieux si les équipes de communication jouent leur rôle d’ambassadorat en partageant news, retombées… et, sans se mettre la pression sur le nombre d’abonnés, sont en capacité de s’activer le moment venu. Par exemple pour un démenti ou un fact-checking, nécessités croissantes et durables pour les entreprises, que les responsables RP sont particulièrement bien placés pour publier.

Cette réflexion sur la digitalisation des RP doit aussi nous obliger, mais c’est une saine discipline, à repenser le circuit de la médiatisation. Pourquoi toujours un CP ? Et pourquoi pas un tweet, un thread, une déclaration ou une tribune d’un dirigeant ? Faire porter une « breaking news » par un dirigeant lui donne encore plus de poids, et cette réflexion ouvre la voie à des tactiques malignes et réjouissantes…

Le changement de paradigme concerne également le qui : avec qui on travaille en RP ? Or, les nouveaux médias et supports (rubriques vidéo, newsletters, webTV, blogs, grands formats, podcasts, stories…), qui se multiplient et incarnent l’innovation médiatique, restent souvent délaissés au profit de l’habituel coeur de cible. Et pourtant, un bon contenu dans un de ces nouveaux médias, ça peut être le jackpot !

Reste l’usage de la matière pour laquelle le responsable RP se bat : les retombées. Elles doivent faire l’objet non seulement d’une analyse (leurs scores de partages, les conversations qu’elles engendrent…), mais aussi d’un recyclage dans les circuits de l’influence de l’entreprise : partages sur les réseaux sociaux par l’entreprise, ses dirigeants, ses experts, ses ambassadeurs…

Car la valeur de ces contenus tiers est inestimable : ce n’est pas vous qui le dites, c’est le journaliste.

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