• September 2019
  • Stanislas Haquet
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La Rhétorique d’Aristote, vous connaissez, bien sûr, mais, entre nous, l’avez-vous relue depuis vos cours de philosophie au lycée ? Il faut bien le concéder, peu de gens prennent le temps de s’y référer régulièrement en entreprise. Et pourtant, chez Toguna et Angie, nous pensons que ceux qui ont à leur charge la transformation de leur entreprise (les leaders) devraient garder cet ouvrage sur leur bureau, à proximité de leur ordinateur.

Du discours au dialogue

Et pourquoi donc, nous direz-vous ?

Parce qu’ils devront convaincre leurs équipes de la nécessaire – non, pardon, de l’indispensable – transformation de leur entreprise et du bien-fondé de la stratégie menée.

Parce que pour cela, ils se devront de maîtriser l’art du discours.

Parce que la lecture d’Aristote leur montrera la nécessité :

  • d’user de leur crédibilité, en faisant preuve d’authenticité (l’ethos) ;
  • de s’appuyer sur des arguments éthiques et formulés avec sens (le logos) ;
  • d’avoir recours à l’émotion, en faisant preuve d’empathie (le pathos, qui leur fait parfois et même souvent défaut).

Mais chez Toguna et Angie, nous sommes tout aussi persuadés que convaincre ne suffit pas. Ou, tout au moins, ne suffit plus. Une posture ouverte au dialogue est indispensable. De l’étymologie du mot dialogue (dia logos : « à travers la parole »), nous retenons surtout la première partie : « à travers ». Accepter la confrontation, le conflit pour démêler les idées et parvenir, à travers un cheminement qui prend du temps, à une solution acceptable et durable.

Plus facile à dire qu’à faire dans des entreprises contraintes par la pression des résultats à court terme ? Sans doute. Et pourtant, c’est ce que font les leaders qui nous font confiance pour les aider à ouvrir et animer des espaces de dialogue.

Et voici ce qu’ils mettent en œuvre avec nous pour cela :

  • ouvrir des espaces de concertation, impliquant une acceptation de la contradiction ;
  • oser dire « je » quand ils émettent leurs opinions et prennent une décision et non un « nous » consensuel et informel. Ils laissent transpirer leur personnalité et sont dans l’incarnation ;
  • raconter des histoires : nous autres, humains, sommes guidés par les récits (si vous n’en êtes pas convaincus, vous pouvez vous référer à Sapiens de Harari ou essayer, pour les moins courageux d’entre vous, L’Espèce fabulatrice de Nancy Huston – tout y est, en plus court que dans Sapiens) ;
  • s’exprimer de manière simple et concrète et, par extension, ne pas tomber dans le piège du « corporate bullshit» en évitant systématiquement les mots creux et le jargon des entreprises dont la communication interne est remplie ;
    trancher, le temps du dialogue révolu, et prendre les décisions qui s’imposent sans recherche du consensus mou ; un dialogue productif doit être rythmé, vivant.

C’est à ces conditions que les leaders retrouveront tout ou partie de leur crédibilité et de leur capacité à engager. Tout un programme ! Nous n’avons peut-être pas la potion magique mais… nous pouvons certainement vous y aider.